
Le puissant ministre de l’Intérieur libyen a survécu à une tentative d’assassinat après que son cortège eut été la cible de tirs à l’extérieur de la capitale.
Fathi Bachagha avait terminé dimanche une réunion avec le président de la société pétrolière nationale et rentrait à Tripoli, le siège du gouvernement d’accord national (GNA) reconnu internationalement, lorsque son convoi a été attaqué par des hommes armés non identifiés.
Selon une source, l’homme fort du gouvernement, âgé de 58 ans, s’en est sorti indemne. L’un des assaillants a été tué lors de l’attaque, tandis que deux autres ont été arrêtés.
Ces derniers mois, Fathi Bachagha a attiré la colère de plusieurs groupes armés à Tripoli après avoir annoncé son intention de désarmer les milices et de les réintégrer dans l’appareil de sécurité officiel.
La Libye est enlisée dans un conflit depuis le soulèvement de 2011, soutenu par l’Otan, contre le dirigeant de longue date Mouammar Kadhafi.
Ce pays d’Afrique du Nord, un important producteur de pétrole, a été divisé entre le GNA et le gouvernement du maréchal Haftar à l’est, tous deux soutenus par un ensemble d’acteurs locaux et internationaux. Le GNA est appuyé par la Turquie. Le pouvoir rival, implanté en Cyrénaïque, est soutenu par les Émirats arabes unis, l’Égypte et la Russie.
Fathi Bachagha, ministre de l’intérieur de la GNA reconnue par les Nations unies depuis octobre 2018, était considéré comme un favori pour succéder au leader, Fayez al-Sarraj.
Ce poste a finalement été confié à Abdul Hamid Dbeibah, un homme d’affaires de 61 ans originaire de Misrata, qui a été élu Premier ministre par les délégués libyens des deux parties rivales lors des pourparlers de paix organisés par les Nations unies à Genève le mois dernier.
Le 23 octobre, les deux camps ont signé un cessez-le-feu permanent. Le 5 février, outre le Premier ministre par intérim, un Conseil présidentiel transitoire a été désigné. Le nouveau gouvernement intérimaire est chargé de guider le pays jusqu’aux élections, prévues en décembre.
2/3 Such reckless acts pose threats to stability and security and aim at derailing the political process and other efforts in support of #Libya and its people. pic.twitter.com/hpteVs7NX5
— UNSMIL (@UNSMILibya) February 21, 2021
Sources : Al-Jazeera/ Arab News/ Twitter/ ONU
La Turquie, de plus en plus agressive en Libye, prête à attaquer le général Haftar