
Deux policiers de la police judiciaire ont comparu, mardi 6 août, en début de soirée devant le tribunal de grande instance de Rennes pour violation de domicile et violence aggravée dans l’exercice de leurs fonctions. Tout est parti d’un contrôle d’identité qui a mal terminé.
Deux policiers en uniforme sont accusés d’avoir pénétré, vers 1 h 30, dans la nuit du 8 au 9 novembre 2018, au domicile d’une famille alors qu’ils n’en avaient pas mandat.
Les policiers ont expliqué avoir trouvé suspect le comportement dans la rue d’un jeune homme de 18 ans qu’ils ont suivi avant d’effectuer un contrôle d’identité dans un jardin qui s’est avéré être le jardin de la maison familiale.
Selon la déposition du jeune homme, il aurait appelé “au secours” car l’un des policiers “l’étranglait”. Son père est alors sorti et tous deux se sont ensuite réfugiés dans la maison où les policiers les ont donc poursuivis.
L’un d’eux a fait usage de sa bombe lacrymogène sur les occupants des lieux qui ont filmé la scène dont les images ont été projetées à l’audience. Ceux-ci, absents à l’audience, ont porté plainte et le parquet a saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Le procureur a évoqué des policiers “qui ont perdu leur sang froid”. “La nécessaire assistance que la justice doit à la police s’arrête quand il y a une rupture de confiance”, a estimé le magistrat.
Le parquet a requis pour l’un des deux policiers six mois de prison avec sursis et un retrait d’autorisation de port d’arme d’une durée de six mois également. Pour le second prévenu, le procureur a requis une peine de trois mois de prison avec sursis.
Le délibéré aura lieu le 3 septembre.
Source: Ouest France
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